Florent Maddaloni, de l’Olympique de Marseille aux Chamois Niortais (Ligue 2). Interview.

Florent Maddaloni, gardien de but formé à l’OM puis à Bastia débarque aux Chamois Niortais en Ligue 2 et nous racontes son parcours. Rencontre avec un garçon passionné et passionnant. Interview.

 

 

 

Qui es-tu Florent Maddaloni ?

Je suis né le 06 Mars 1995 à Marseille, j’ai donc 23 ans, je me définis comme un hédoniste. Je vous laisse chercher la définition, moi même je ne la connais pas depuis longtemps !
Complètement dingue de ce que je fais et de ce qui m’arrive et un peu fou d’une manière générale de toute façon…

Raconte-nous ta jeunesse footballistique à Marseille ?

A ma naissance, mes parents habitaient une petite commune à côté de Marseille et c’est au C.A Plan de Cuquesdans, le club proche de la maison où mes parents avaient beaucoup d’amis que j’ai enfilé ma première paire de gants.
J’y ai joué cinq saisons avant de rejoindre à 11 ans, l’Olympique de Marseille.

Pourquoi avoir choisi le football ?

Le football, c’est une religion dans la famille. Je suis tombé dedans en descendant de mon berceau… mais en attendant d’avoir l’âge de prendre une licence, j’ai joué au tennis et au basket. J’ai même fait du trampoline avec ma grande sœur ! Puis dès que j’ai eu l’âge d’intégrer l’école de foot du CAPC, j’ai foncé.

Où as-tu joué en club avant d’intégrer le centre de formation de l’OM ?

Uniquement à Plan de Cuques. Dès ma deuxième saison, l’OM avait demandé à mon père de me faire signer chez eux mais je n’avais que 7 ans et il m’a fait attendre avant de dire oui. Je n’ai donc pas cherché ailleurs, je savais qu’après Plan de Cuques, il y aurait l’OM, il me l’avait promis !

Puis tu intègres le centre de formation de l’Olympique de Marseille. Raconte-nous cette aventure avec ces joies et ces peines ?

Jouer à l’OM représentait un rêve pour moi. Pouvoir représenter ta ville de naissance et porter un des maillots les plus prestigieux de France, même en jeunes, il n’y a rien de plus beau.
J’ai vécu des moments magnifiques, rencontrer des personnes inoubliables, on a tout gagné sur le plan régional et j’ai disputé les plus grands tournois Nationaux et Internationaux. J’ai affronté les plus grands clubs du monde comme le Real, l’Ajax, le Milan AC, des clubs Japonais, Africains… C’est juste magique quand tu es un enfant. Après il y a le revers de la médaille et le moment difficile où tu comprends que pour avancer il va falloir partir car continuer dans ton club, cela va être compliqué. Ça fait mal mais il faut surmonter cela afin de poursuivre son rêve, mais à 16 ans ce n’est pas évident.

Pourquoi avoir fini ta formation au SC Bastia et non à l’OM ?

Ce genre de club ne fait pas de sentiments et quand ils ne comptent plus vraiment sur toi, ils te le font comprendre très vite. Ils m’ont proposé quelque chose qui ne m’intéressais pas du tout, du coup j’ai préféré partir et faire savoir que j’étais disponible.

Ta carrière débute vraiment au Sporting. Tu as grandi footballistiquement en Corse ?

En effet, la Corse m’a fait grandir dans tous les sens du terme. Devoir quitter Marseille, la famille, les amis… le seul univers que je connaisse, je ne l’avais jamais fait, je n’étais même jamais parti en colonie de vacances. Ce fut très difficile et sans mes parents, la compréhension du directeur du centre de formation de Bastia, Monsieur Ghislain Printant et le soutien de quelques personnes là-bas, je n’en serai certainement pas là aujourd’hui.
Par contre, sportivement cela c’est très bien passé. J’ai commencé à m’entraîner avec les pros dès la première année (à 16 ans). S’entraîner avec Khazri, Rothen, Maoulida, Thauvin, Landreau, Areola, Brandao, Djibril Cissé et bien d’autres, forcément tu prends de la maturité et de l’expérience beaucoup plus vite.
Incontestablement Bastia restera une période de ma vie qui comptera.

Puis tu débarques à Gueugnon pour une saison. Pas trop dur le climat ?

Je suis arrivé là-bas en juillet, il y avait la canicule, on s’entraînait sous 37-38º et je me suis dit “ça va, c’est cool c’est comme à Marseille”. Puis l’hiver est arrivé et quand tu montes dans la voiture pour partir t’entraîner et que tu vois marqué -11º au tableau de bord… tu te demandes ce qu’il se passe !

Plus sérieusement, pourquoi ce club et comment as-tu vécu cette saison 2016-2017 ?

Tout simplement parce qu’après Bastia je fais une saison sans club. Alors pour rester dans le coup, je m’entraîne 6 mois avec Marseille-Consolat (National) mais je fais une année blanche niveau compétition. Pendant la trêve, à un mois de la reprise alors que j’aurais pu faire des essais avec des clubs en National ou en CFA, je me blesse. C’est le seul club qui a accepté de me faire signer juste sur mon CV, sans me faire faire d’essai.
Au final, tout le monde y trouve son compte. Je réalise une très belle saison, je retrouve mes sensations et surtout je reprends confiance en moi, parce qu’après cette saison sans club et la blessure derrière, j’avoue que j’ai douté !
Cela c’est tellement bien passé à Gueugnon qu’ils ont été très très triste de me voir partir en fin d’année. J’ai gardé là-bas quelques relations qui sont devenus des amis.

En 2017, tu retournes à “la maison” (ou presque) en signant au FC Martigues en National 2. Une progression dans ta carrière ?

C’est évidement une progression puisque je jouais en CFA alors qu’avant (Bastia ou Gueugnon), je n’avais joué qu’en CFA2.
Et puis le fait de retrouver ma région et mes racines m’a fait énormément de bien. Cela c’est d’ailleurs ressenti sur le terrain puisque j’ai réalisé avec Martigues une très belle saison.

Un regret de ne pas t’être réellement imposé dans ton club formateur et ta ville de naissance, Marseille ?

Aucun regret. S’imposer à l’OM à cette époque était très compliqué pour les jeunes. La politique du club ne penchait pas forcément dans ce sens-là. Apparemment c’est en train de changer, tant mieux pour eux. Partir de l’OM m’a permis de rencontrer des gens “super”, de vivre des choses magnifiques autant à Bastia qu’à Gueugnon ou à Martigues et d’avoir du temps de jeu puisque j’ai été titulaire tout le temps.
J’avais besoin de ce départ de Marseille pour prendre mon envol et grandir.

Pourquoi Gardien de But ?

Mon père était gardien, du coup c’était un peu pour faire ‘’comme Papa’’. Puis j’ai un peu comme lui ce petit (ou gros) grain de folie qu’il faut pour jouer à ce poste. Après ça c’est imposé, comme une évidence ! Cela me va comme un gant…

Tu n’as pourtant pas “le gabarit de l’emploi”, 1m92 et 90 kg ?

Si justement, dans le football moderne, si tu ne fais pas au moins 1m90, les clubs hésitent à te donner ta chance. Et les 90kg c’est que du muscle !
Plus sérieusement, la taille et la puissance aujourd’hui à ce poste sont de gros atouts ! 

Un entraîneur que tu souhaites mettre en avant ?

Pas spécialement, ils m’ont tous à leur manière apporté quelque chose. J’ai eu la chance de ne travailler qu’avec des coachs de qualité. Après il y a ceux de mes débuts à Plan de Cuques mais c’est différent, ce sont des amis de la famille maintenant sans oublier mes entraîneurs spécifiques gardiens avec qui j’ai souvent été très proche.
Dans l’ensemble, j’ai plutôt très bien accroché avec la majorité des entraîneurs que j’ai côtoyé, bien que je les ai tous bien fait râler avec mon soi-disant ‘’sale caractère’’.
Je suis un battant, un gagneur, je suis allergique à la défaite et des fois cela se ressent dans mon attitude mais c’est toujours de la mauvaise humeur positive et constructive.

Tu viens de signer chez les Chamois Niortais. Quel est ton objectif ?

Travailler beaucoup pour progresser encore afin de continuer à avancer. Etre au service du collectif et être prêt si jamais le coach a besoin de moi.

Tu seras deuxième gardien mais comment vois-tu la suite ?

Je suis très proche de Saturnin (le numéro 1), on s’entend super bien, on parle beaucoup aux entraînements et aux échauffements d’avant match, j’essaye de lui apporter tout ce que je peux pour qu’il se sente le mieux possible. A côté de cela, je travaille de mon côté pour être prêt au cas où.

Tu es encore jeune, tu te fixes quelles limites ?

Houlà, à mon âge si je me fixe des limites c’est perdu d’avance !
Il faut être très ambitieux sans être prétentieux, sinon on n’arrive pas à grand-chose dans ce milieu, mais pour répondre à ta question simplement, non je ne fixe aucune limite, je reste humble mais je veux aller le plus haut possible.

Que penses-tu de la Ligue 1 d’aujourd’hui ?

La France est un des meilleurs pays de football au Monde. Il n’y à qu’à voir la Coupe du Monde 2018 et les joueurs Français qui brillent à l’étranger. Sans le niveau de la Ligue 1, tout cela ne serait pas possible.

Suis-tu le Football Féminin ?

Les grandes compétitions mais sinon honnêtement pas trop.

Quel est ton plus grand souvenir de foot ?

Je dirais la finale du tournoi du Camp des Loges organisé par le PSG avec l’OM. Il devait y avoir plus de 2000 personnes, les photographes, les cameras, une ambiance de feu ! A 13 ans, c’est bizarre…

 

 

Pour définitivement bien te connaitre, “l’interview en un mot” : 
 
Ton artiste : Mes deux meilleurs amis, de vrais artistes !
Ton sportif : Gigi Buffon        
Ta sportive : Je n’en ai pas qui me vienne en tête, ah si… Ma mère ! Mdr
Ton film culte : La tour Montparnasse
Ton chanteur : Nekfeu
Ton appli mobile : Snapchat, Instragram
Ta série TV :  H
Ton acteur(rice) : Jason Statham
Ton plat : Tagliatelles Carbonara
Ton accessoire : Mon telephone
Ton animal : Un chien

Ton look de tous les jours : Survêt., tee-shirt, baskets avec une casquette
Ton style vestimentaire pour les sorties : Pantalon, chemise, blazer et pointus
Dans ton dressing : Trop de choses !
Ta couleur fétiche : Blanc
Foot manager ou FIFA : Les deux

 

 

 

 

 

 

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