Le rideau est tombé sur la première partie de cette Coupe du Monde 2014 au Brésil. Place donc maintenant au deuxième et dernier acte… les matchs couperets. Mais avant cela, petit retour sur ce 1er tour passionnant.
Des buts, du jeu, de la passion, de la ferveur et des surprises, le cocktail est pour l’instant parfait. Mais quand on y regarde de plus près cela est tout à fait logique. Depuis quelques années, le modèle de football dans le monde est le FC Barcelone. Son jeu basé sur “du football total” fait de passes courtes, de dédoublement, de mouvement sans ballon, etc… où le collectif est fortement mis en avant. Pour ce rapprocher de ce beau football qui est aussi très efface (c’est tout de même cela l’objectif), chacun essaie de le copier en l’adaptant à sa manière (et on voit bien que ce n’est pas si facile car Guardiola a un peu de difficulté à le mettre en place au Bayern Munich). Que ce soit en club ou en équipe nationale, le but est le même : efficacité. Mais quand on peut rajouter le beau jeu c’est mieux. C’est pourquoi quelques saisons après le triomphe total du Barça, on retrouve des clubs et des nations qui pratique le même jeu ou du moins s’en rapprochant. Et ça tombe bien, la coupe du Monde 2014 au Brésil arrive. Certains diront que c’est le fait d’être dans le pays du foot. Ce pays qui transcende et encourage les Nations à bien jouer mais dans le foot le hasard n’existe pas. Les préparations techniques et tactiques associées à une mentalité portée sur l’offensive sont sans doute de meilleures raisons à cette réussite. Les entraineurs-sélectionneurs comme les joueurs reprennent conscience que l’on peut gagner en jouant vers l’avant de façon plus offensive sans perdre l’équilibre défensif. Le ballon circule beaucoup et chaque joueur le conserve peu de temps dans les pieds. La phase de construction des actions est plus courte. Le jeu est fait de passes courtes mais plus directs et plus rapides que ces dernières années. Le pressing est aussi très présent et intense. La possession stérile à fait place à des attaques placées mais avec plus de mouvement et d’explosivité. Pour ceci, il faut nécessairement un équilibre collectif irréprochable où chaque joueur connaitra dans le moindre détail ce qu’il doit faire.
Cette Coupe du Monde est donc composée de nombreuses équipes s’appuyant sur cette manière de penser le football et pour le spectacle c’est formidable. Les équipes d’Amérique du Sud et Centrale sont à la fête. Leur jeu offensif et leur mentalité de “guerriers” s’additionnent maintenant à une fluidité collective qui leur permet d’attaquer sans trop se mettre en danger défensivement. Le Chili, la Colombie, le Mexique, le Costa Rica, les Etats-Unis nous ont proposé de très beaux matchs. Et même largement aussi bien que les “gros” que sont le Brésil et l’Argentine. Pour la première fois, le continent Africain aura deux Nations présentes au second tour, le Nigéria et l’Algérie pour qui c’est une première historique. Ciao, Cameroun, Côte d’Ivoire et leur star Eto’o et Drogba. En Europe, les Champions du Monde Espagnols ont explosé et rentrent vite fait, bien fait à la maison. Comme nos voisins Italiens. Seule l’Allemagne tient son rang accompagnée d’outsider comme la France, la Belgique, les Pays Bas, Suisse et des “petits” Grecs. Le fiasco est pour le continent Asiatique. Zéro qualifié et pas grand-chose à retenir. Le spectacle est donc au rendez-vous. Les stades sont pleins, les spectateurs font du bruit et voient des buts. Depuis 1958 (3,4 buts/match) aucune autre Coupe du Monde n’a eu une première phase aussi spectaculaire. Cette Coupe du monde est pour l’instant l’une des plus prolifiques de l’histoire. Bien loin devant les trois dernières, 2010 (2,28 buts/match), 2006 (2,30 buts/m) ou 2002 (2,52 buts/m).
Alors que la fête continue même si les matchs couperets seront souvent crispants, il n’y a aucune raison que le spectacle disparaisse.
Place au football !