Nicolas Bonnal fut un footballeur de grand talent. Aujourd’hui, reconverti entraineur, nous avons rencontré ce prodige du football Français, passionné par le football et par la Corse.
Qui es-tu Nicolas Bonnal ?
J’ai 39 ans, je suis un ancien footballeur professionnel et j’ai raccroché les crampons à 30 ans. J’ai ensuite effectué ma reconversion à Ajaccio. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur, puis intégré l’AC Ajaccio comme responsable de la pré-formation et de l’école de foot (juillet 2010 à juin 2015).
J’ai souhaité prendre une année sabbatique en juillet 2015 pour me reposer et trouver un nouveau challenge.
Raconte-nous ta jeunesse de footballeur ?
Je suis né à Lyon et j’y suis resté jusqu’à 13 ans. J’étais tout le temps dehors avec un ballon, souvent seul car mes copains faisaient leurs devoirs. Gosse de la rue, j’ai eu une enfance heureuse. J’ai commencé le foot en club assez tard car mon père pouvait difficilement m’amener aux entraînements et préférait l’athlétisme. Pour des raisons professionnelles mon père est muté à Tulle (Corrèze). À14 ans, je suis à des années lumières de penser que le football est un métier et qu’il existe des centres de formation de football. Je joue à Brive avec mes copains de classe. Puis tout va s’accélérer, je suis sélectionné en équipe de France -15 ans mais je ne comprends pas trop ce qu’il m’arrive. Puis lors d’un match de cadets nationaux Aurillac – Brive, un homme, la cinquantaine m’interpelle à la fin du match.
Mr Guillon : “Je suis un recruteur de Monaco, veux-tu venir faire un essai pendant les vacances de février”. Le stage à Monaco est une réussite puis de nombreux clubs me sollicitent. J’opte finalement pour Monaco.
Donc après c’est le centre de formation de Monaco. C’est quoi la vie dans une centre de formation ?
J’ai été un privilégié de faire ma formation à Monaco. J’ai eu des formateurs formidables, Paul Pietri, Pierre Tournier, Gérard Banide et Laurent Banide. J’ai joué avec des joueurs exceptionnels comme Thierry Henry, David Trezeguet, Philippe Christanval, etc….
La vie dans un centre c’est : du lundi au vendredi à 7h30 petit-déjeuner puis de 8h à 10h école privée, de 10h à 12h entraînement, à 12h30 c’est l’heure du déjeuner. De 14h30 à 17h encore entraînement, à 17h30 l’heure du goûter, de 18h à 20h école privée et enfin à 20h30 le dîner. Samedi un peu de repos et le dimanche c’est le jour du match.
Mais tu n’as pas ta chance à l’ASM. Direction l’AS Ajaccio pour une belle aventure ?
Après avoir débuté en Ligue 1 à seulement 18 ans, l’arrivé de Tigana mettra un terme à mon aventure monégasque. À 19 ans, je débarque donc à Ajaccio en National. Deux hommes, le président Michel Moretti et l’entraîneur Baptiste Gentili me feront confiance. Après quelques mois difficiles j’arrive à reprendre confiance. Je suis entouré de très bons joueurs et de mecs biens. On réalise l’exploit de monter en Ligue 2. Puis je réalise deux saisons exceptionnelles en Ligue 2. De nombreux clubs de Ligue 1 me sollicitent. En accord avec l’AC Ajaccio, Monaco souhaite mon retour.
Est-ce difficile à gérer d’être annoncé comme un futur grand joueur ?
Je ne pense pas que ce soit difficile. Ce sont plutôt les aléas. Coachs, blessures, etc…Je ne regrette rien, j’aurai pu faire mieux mais j’aurai pu aussi ne jamais réussir. Je sais que j’avais un énorme potentiel mais une blessure au genou droit a contrarié ma carrière et certainement un manque de maturité aussi.
Que te reste-t-il de tes aventures à Troyes, Lille et Reims ?
Des bons souvenirs, des moins bons mais surtout des amis ! J’ai vraiment rencontré des gens formidables.
Tu as aussi joué la coupe d’Europe avec Monaco. Est-ce vraiment un autre monde ?
À partir du moment où j’ai joué en Professionnel, mon objectif était de jouer et de marquer en Ligue des Champions. C’est une compétition prestigieuse et cette musique avant les matchs, c’est sensationnel. J’ai eu la chance d’y participer et d’avoir marqué dans cette compétition. Cela procure des sensations inexplicables.
Jouer une finale de Coupe de la Ligue ce n’est pas donné à tout le monde. En es-tu fier ?
Très fier ! Ce Stade de France et ses 80 000 spectateurs, c’est génial. Malheureusement, nous avons été battus par une belle équipe de Lyon, ma ville natale. Ça reste quand même un bon souvenir.
Quel coéquipier t’a le plus marqué par son talent durant ta carrière ?
Les coéquipiers qui m’ont le plus impressionné, sans hésitations Thierry Henry et Éric Abidal. Gallardo et Marco Simone, c’était pas mal aussi ! Du côté des adversaires, je dirais Gourcuff et Toulalan. Ils étaient si jeunes mais quel talent et quelle maturité.
Tu as connu plusieurs entraineurs également. Lequel t’a le plus marqué ?
J’ai côtoyé de très bons entraîneurs comme Claude Puel, Didier Deschamps, Alain Perrin, Rolland Courbis. Ils m’ont tous beaucoup appris mais j’ai adoré travailler avec Baptiste Gentili. C’est un passionné et il est très proche de ses joueurs.
Tu as été un milieu de terrain polyvalent. Mais quel est ton meilleur poste ?
Je suis un milieu excentré gauche ou droit de formation mais après ma blessure au genou, j’ai glissé au milieu devant la défense. Mon poste préféré est milieu relayeur gauche dans un 4-3-3.
Quelles qualités faut-il pour l’exercer ?
« Du coffre », une très bonne technique et le sens de l’anticipation. Un minimum de compréhension tactique également.
Que penses-tu de la Ligue 1 d’aujourd’hui ?
Faible malheureusement, le championnat Anglais y est pour beaucoup mais également la politique de la plupart des clubs français.
T’intéresses-tu au football féminin ?
Oui beaucoup, c’est tellement beau à voir jouer. Le football féminin a changé de dimension ces dernières années.
Et le foot amateur ?
On sort tous du foot amateur donc bien évidemment que ça m’intéresse, je regarde régulièrement des matchs régionaux en Corse.
Que fais-tu maintenant ?
J’organise un tournoi international U11 avec l’AC Ajaccio et la ville d’Ajaccio. Il se déroulera les 11 et 12 juin prochain. C’est un travail quotidien et l’un des plus beaux de France. La première édition a été remportée par le Barça. Je suis très fier de ce tournoi. Je fais également du scooting pour des agents et des clubs de Ligue 1.
Ajaccio, c’est une seconde famille ?
Tout à fait, je suis bien ici. La vie en Corse me correspond bien.
Le football pro, c’est totalement fini ?
Je souhaite intégrer une cellule de recrutement en Ligue 1 ou devenir directeur sportif de l’AC Ajaccio.
Quel est ton plus grand souvenir de foot ?
Mon but contre Galatasaray en Ligue des Champions et la montée en Ligue 2 avec l’Ac Ajaccio sont de grands souvenirs.
Bonjour .Mr Gaidi Raouf ,Ancien coéquipier de Nicolas a L As Bron (Lyon Rhone ) un de ses premier club .Et fier de son parcours de footballeur que j ai toujours suivi .je possède une photo de l équipe 1987 avec Nico et toute l équipe si ca l intéresse et si ca vous interesse aussi .Codialement
Bonjour .Me Gaidi Raouf ancien coéquipier de Nicolas a l AS Bron (Lyon Rhone) un de ses premiers club de foot 1987 .Je possède une photo de l’équipe de 1987 ou figure Nicolas .Je serais très heureux de la partager avec lui et vous bien entendu .Cordialement