Après le départ de Marcelo Bielsa, le président de l’OM a dû chercher un nouvel entraineur pour son club. Mais pour ceci, Vincent Labrune avait dès le début choisi d’éliminer les entraineurs français. Son discours est très clair sur le sujet. « Même si ce qu’on recherche n’a pas de passeport, de nationalité, je ne crois pas, qu’en France, il y ait actuellement des techniciens qui correspondent à un élément de notre stratégie, le spectacle ». Autant dire que le président de l’OM considère que les entraineurs français ne sont pas capables de proposer du spectacle. Il est vrai que la Ligue 1 n’est pas très spectaculaire et que la défense prend souvent le dessus sur l’attaque. Il est vrai aussi que les tactiques proposées par les coachs ne sont pas toujours portées vers le spectacle. Mais est-ce seulement la faute des entraineurs français ?
Les présidents des clubs de Ligue ont aussi une grande part de responsabilité dans ce problème. Ces derniers, pleurnicheurs dans l’âme, sont avant tout des comptables que les entrepreneurs qui aiment prendre le risque de proposer un beau spectacle.
Sur le papier, le discours de Labrune est intéressant. Proposer du spectacle est un bon crédo et le choix Bielsa allait dans ce sens. Mais l’OM n’a fini que 4ème après avoir mené la Ligue 1 les trois-quarts du championnat. Alors, spectacle oui, mais il faut aussi trouver un bon équilibre et ceci, il y plein d’entraineurs français qui savent le faire. D’ailleurs, le dernier entraineur champion de France avec l’OM est français, en la personne de Didier Deschamps.
Labrune s’est donc tourné vers l’étranger pour répondre à ses envies : « On ne cherche pas un héritier de Bielsa, mais quelqu’un capable de s’adapter au projet du club ».
Faut-il déjà que l’OM ait un vrai projet. Les supporters et même les salariés du club ne le savent pas vraiment jusqu’à présent.
En attendant, l’OM a un nouvel entraineur. Après avoir prospecté en Allemagne, en Italie et en Amérique du Sud, Labrune a arrêté son choix sur un technicien Espagnol.
José Miguel González Martín del Campo dit Michel était un formidable Footballeur Espagnol avant d’être un entraineur à la poigne de fer. Michel a fait partie de la fameuse « Quinta del Buitre » (nom donné à une génération exceptionnelle du centre de formation du Real Madrid amené par Emilio Butragueño). Il a remporté deux Coupes de l’UEFA (1985 et 1986), six fois la Liga (de 1986 à 1990 et 1995), deux Coupes d’Espagne (1989 et 1993) et quatre Supercoupes d’Espagne (de 1988 à 1990 et 1993). 14 ans passés au Real Madrid et international Espagnol (66 sélections – 21 buts).
Puis il choisi de s’assoir sur le banc de touche pour continuer de proposer du beau football. Joueur élégant, Michel l’est aussi en tant qu’entraineur et pas seulement dans ses costumes. Passes courtes, technique, possession du ballon et football offensif sont ses mots d’ordre. Il aime les meneurs de jeu à l’ancienne, les vrais numeros 10 à la Michel Platini.
Mais en dix ans de carrière d’entraineur, son palmarès n’est pas très fourni. Passé par le Rayo Vallecano, la Castilla du Real, Getafe, le Séville FC et l’Olympiakos, il sera champion de Grèce en 2013 et 2014 et vainqueur de la Coupe en 2013.
Son objectif, suivre les traces de ses copains Guardiola et Luis Enrique. Parviendra-t-il à se faire un nom avec l’OM ?
dans un sens il a pas tort
Bonjour !
Je pense que Vincent Labrune a pris un gros risque en faisant cela. Cependant, il faut donner un peu de temps à Michel. Peut-être que c’est un magicien qui a plus d’un tour dans son sac.