S’il n’était pas Marseillais “pur souche”, il y a longtemps qu’il se serait fait jeter dans la fosse aux Lions !
Les exigeants Marseillais sont tout de même beaucoup plus tolérant avec l’un des leurs. Pourtant, la patience n’est plus de mise sur la Canebière et le bon vieux José est la cible des supporters au même titre que son cher président, Vincent Labrune.
Mais qui est vraiment José Anigo et sa riche carrière au sein du bouillant club Marseillais ?
Tout le monde connait le dirigeant, l’éducateur ou l’entraineur de l’OM depuis longtemps. Mais ce que l’on sait un peu moins c’est qu’il fut aussi un joueur de l’OM, un vrai minot ! Vainqueur de la coupe Gambardella en 1979, il intègre l’équipe première en 1980. C’est une période sombre de l’OM car en avril 1981, le club est mis en liquidation judiciaire. Pour se reconstruire, le club fait appel aux jeunes minots dont un certain José Anigo. Il jouera à l’OM jusqu’en 1987 et disputera 91 matchs de Ligue 1 en 4 saisons (1980 – 1985 – 1986 – 1987).
Après sa carrière de joueur, il retrouve l’OM et devient directeur du centre de formation, puis à 5 reprises, il sera entraineur de l’équipe première (4 matchs en 2000/2001, 30 matchs en 2003/2004, 16 matchs en 2004/2005, 1 match en 2006/2007 et actuellement depuis décembre 2013 suite au limogeage d’Elie Baup). Il est aussi directeur sportif depuis la saison 2005-2006.
Après les premières années plutôt calme à ce poste, depuis plusieurs années, il souffle le chaud et le froid à l’OM. Forte personnalité et homme passionné, il a apporté beaucoup de son coeur et de sa chaleur humaine. Véritable meneur d’hommes, son côté “humain” a beaucoup apporté au club et satisfait les supporters Marseillais. Mais le revers de la médaille est que ce passionné ne c’est pas toujours rendu compte de ce qu’il se passait autour de lui et que ses convictions se sont souvent confrontées aux autres visions du foot. Souvent en conflit avec les entraineurs passés par le club, il a difficilement accepté ses erreurs. La cohabitation fut compliquée entre autres avec Jean Fernandez et Didier Deschamps voir même avec Eric Gerets. Sans oublier les présidents Diouf et Dassier.
En tant que directeur sportif, son rôle dans le recrutement est important. Et celui-ci ne fut pas extraordinaire ces dix dernières années. Même s’il a réussi à le masquer par quelques bons coups comme Niang, Valbuena, Mandanda, Drogba (Pour Ribery, c’était la volonté de Jean Fernandez et pour Lucho Gonzalez celle de Didier Deschamps).
Et des mauvais : Raspentino, Akalé, Kalifa, Kadir, Sougou, Grandin, Krupoviesa, Andrade, Mendoza, Gimenez, Moussilou, Quesnel, Segovia, Morel, Gragnic, Goda…
Même si un recrutement se fait plus ou moins en collaboration avec l’entraineur et le responsable du recrutement (Jean Philippe Durand, qui a d’ailleurs la chance d’être bien caché derrière Anigo), le directeur sportif est le premier responsable d’un mauvais recrutement.
L’autre axe de travail d’un directeur sportif est la formation. Et ce point-là est un très gros bide à l’Olympique de Marseille ! Peu de joueurs sont sortis du centre de formation ces dix dernières années mis à part, Nasri, Carasso, Flamini et Ayew. Aucun autre jeune n’est à la hauteur de la Ligue 1. Il y a eu aussi l’histoire Benatia parti de l’OM sans y jouer en pro et évoluant aujourd’hui à l’AS Roma. Et pour couronner le tout, l’équipe U19 n’est même pas au niveau national. Inacceptable pour un club de ce standing.
La fidélité est une chose respectable que nous devons saluer mais pour le bien de tous, il faut accepter de s’arrêter. Oui, José Anigo a apporté des choses à l’OM mais s’il veut le bien de son club de cœur, il doit accepter de mettre un terme à son CDI. Il faut savoir s’arrêter pour renouveler et redonner un nouvel élan à son club.
Alors José, si tu veux avoir une vie meilleure ne quitte pas seulement Marseille, quitte également l’OM et pour de bon cette fois.
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