L’Euro 2016, une aubaine économique pour la France
Les chiffres sont tombés, l’organisation de l’euro 2016 en France générera plus d’1,1 milliards d’euros. Sachant que les revenus du tourisme français tournent autour de 230 milliards d’euros annuellement, ce milliard peut vous paraître faible mais au delà de l’intérêt économique de cette compétition, cet événement permet à certaines régions de s’ouvrir, de se faire connaître, et profite surtout aux acteurs locaux des villes hôtes.
N’oublions pas les aspects humains et culturels. Un événement d’une telle ampleur permet aussi de promouvoir la culture française. L’Euro est l’occasion de rencontrer nos voisins européens et de partager une bière après s’être mutuellement chambré pendant 90 minutes.
Les revenus des villes hôtes ne proviennent pas des mêmes sources. GoEuro (le détail en cliquant ici) a mené l’enquête et nous révèle qu’il y aura des écarts de revenus très importants entre les différentes villes hôtes. Ainsi, très logiquement, Paris devrait générer 415 millions d’euros, soit près d’un tiers du revenu total. En deuxième position, on retrouve Marseille qui devrait réaliser 155 millions d’euros et enfin Lyon qui générera 133 millions d’euros. La répartition des dépenses diffère également. Les revenus liés à l’hébergement et à la restauration augmentent légèrement par rapport aux revenus habituels, c’est du côté des objets dérivés lié au football que les ventes vont considérablement augmenter.
Quelles sont les dépenses pour organiser une telle compétition ?
Pour mettre en balance revenus et dépenses, l’État Français a investit 1,7 milliard d’euro dans la rénovation des stades en France. C’est donc moins que le revenu attendu par le secteur du tourisme mais à long terme, cela a permis la création d’emploi, la rénovation des équipements sportifs et des réseaux routiers (modernisation des infrastructures routières, ouverture de nouvelles lignes de transport) mais également la mise en valeur du patrimoine touristique de régions moins touristiques qui sera montré au Monde entier.
Comparons ces chiffres avec ceux d’autres événements sportifs
Si l’on compare l’organisation de l’Euro 2016 avec la coupe du monde de Rugby 2007, on remarque que le foot reste le sport roi en France. Selon le Figaro, cet événement avait généré 513 millions d’euros, soit deux fois moins que les recettes estimées pour l’Euro 2016. Il existe aussi une corrélation positive entre les revenus générés et de la provenance des spectateurs venant encourager leurs équipes : locaux ou internationaux. Pour vous citer un exemple marquant, lors des J.O de Londres en 2012, les hôtels londoniens avait connu un taux de nuitée plus faible qu’en 2011, à hauteur de 88%. Cela s’expliquait notamment par le faible nombre de spectateurs internationaux qui était d’environ 300 000.
Bien que l’impact de l’Euro 2016 sur le secteur du tourisme soit dérisoire d’un point de vue macro-économique, il apporte une plus-value directe à l’industrie des transports et possède un rayonnement unique, supérieur à celui de nombreuses autres compétitions sportives.
Quelques chiffres :
En 2012, le tourisme a généré 134 milliards d’euros de dépenses dans le secteur marchand en France, dont 24,1mds pour l’hébergement, 24,9mds pour les nourriture & boisson, 21,6mds pour les dépenses diverses et près de 45mds pour les activités liées aux transports, qui reste le secteur qui profite le plus du tourisme en France. De fait, deux conclusions :
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- L’Euro ne va représenter “que” 1,1 milliard par rapport aux 134mds (2012) générés sur un an, soit 0,8% des revenus totaux. C’est donc relativement peu ramené au C.A. annuel et ne représente pas un “bond” pour le secteur, même si cela reste non-négligeable pour les acteurs locaux dans les villes hôtes .
- La répartition des dépenses pour l’Euro diffère alors que les dépenses pour l’hébergement, la nourriture et les dépenses diverses (musée, souvenirs, activités…) est équilibré à l’année, les prévisions pour l’Euro s’attendent à un pic de dépense pour les objets divers. Les Fans Zones comptent énormément sur les dépenses en terme de souvenirs football et dans la vente de produits dérivés liés au foot.