Toutes nos excuses mais le “foot champagne” ne sera pas au menu de cette Coupe du Monde 2014 au Brésil. Par contre, nous aurons droit au “foot Samba” mais sous le contrôle d’une tactique de fer !
Dans le foot moderne, le hasard n’a plus sa place. Aujourd’hui, le foot est plus précis, plus calculé. Les préparations sont étudiées et appliquées à la lettre. Chaque détail est étudié et visualisé. Si la vidéo n’est pas encore mise en place pour l’arbitrage, elle est en revanche, très présente dans la préparation des matchs et pour disséquer chaque adversaire. Ceci est très professionnel pour se rapprocher de la perfection (qui n’existe pas. Ouf !) même si le point négatif est que le jeu perd un peu de sa spontanéité et les joueurs leur instinct.
A Brésil, il y aura du spectacle en dehors du terrain mais également sur le terrain. La moyenne de buts remontera-t-elle un peu par rapport au dernière coupe du monde ? C’est possible car tactique très dévelopée ne veut pas dire peu de but. Lors des deux dernières coupe du Monde en Allemagne 2006 et en Afrique du Sud 2010, les moyennes étaient seulement de 2.28 et 2.30 buts/match alors que les trois précédentes dépassaient les 2.50 buts/match. Etats-Unis 1994 : 2.71, France 1998 : 2.67, Corée du Sud/Japon 2002 : 2.52. Le spectacle sera bien sûr présent grâce au grands joueurs mais surtout grâce au collectif. L’équipe qui gagnera sera avant tout celle d’un collectif. Et quand on parle collectif, on parle tactique. Encore une fois, tactique ne veut pas dire mettre des plots sur un terrain. En terme de schéma tactique, il n’y aura rien de nouveau mais l’animation de ces schémas sera primordiale et determinera souvent les vainqueurs des matchs.
Au Brésil, les équipes nationales joueront dans les mêmes schémas que l’on peut retrouver avec les clubs en Europe. Le 4-3-3 avec un “6” (image 1) et le 4-5-1 (image 2) sont les schémas les plus utilisés (8 équipes pour le premier et 9 équipes pour le second). Depuis pas mal d’années maintenant, la mode est plutôt de jouer avec un seul attaquant de pointe. Ces deux schémas sont très proches. La différente se fait surtout sur les cotés avec des joueurs de couloir positionnés plus haut dans le 4-3-3 que dans le 4-5-1. Mais les deux se confondent beaucoup selon l’animation demandée par le coach. Un 4-3-3 se transforme en 4-5-1 en position défensive et inversement en position offensive. Derrière, on retrouve le 4-4-2 (image 3) avec deux joueurs offensifs du milieu de terrain excentrés sur le coté. 8 équipes utilisent ce shéma. L’avantage, jouer avec deux attaquants et offrir plus de possibilitées offensives. A contrario, dans le replassement, un des deux attaquants doit absolument faire le premier travail défensif. Offensivement, les deux milieux axiaux ne doivent pas se marcher sur les pieds. un doit plus défendre, l’autre plus animateur/organisateur.
Trois autres schémas tactiques seront utilisés dans cette Coupe du Monde. 4-3-3 avec un “10” (meneur de jeu), qui a été un schéma très uilisé dans les années 1990-2000 (image 4) mais les meneurs de jeu n’existent plus … enfin presque plus. Même analyse pour le 4-4-2 en losange (image 5). Ce schéma que l’on connait bien en France car ce fut le schéma “du carré magique” de l’équipe de France avec Fernandez, Giresse, Tigana et Platini en meneur de jeu. Il avait totalement disparu mais il réapparait un peu en sélection comme en club (Lyon par exemple). Un autre retour, le 3-5-2. Jouer avec 3 défenseurs centraux nécessite un équibre parfait au milieu de terrain car il faut souvent compenser dans les couloirs. Les latéraux sont ainsi les clefs de ce système. Sans latéraux au physique de feu capables de faire tout le travail dans leur couloir, l’équilibre est en danger. Ce schéma est très intéressant mais très fragile tellement il est dur à appliquer sur la durée.
Image 1 – 4-3-3 avec un 6 Image 2 4-5-1 Image 3 4-4-2
Image 4 4-3-3 avec un 10 Image 5 4-4-2 losange Image 6 3-5-2
En tout cas, au delà du schéma, l’animation autour de celui-ci sera déterminante. Pour les favoris, il va falloir se sortir des plans tactiques que mettront en place leurs adversaires. Il est sûr que même les petites équipes ne seront pas défensives à outrance. Chaque sélection sera très bien préparée. La qualité individuelle sera toujours la principale clef car les grands joueurs font les grandes équipes. Mais aujourd’hui, le collectif reprend le dessus et cette Coupe du Monde Brésilienne s’offrira au plus beau collectif.
Place au jeu !