Ada Hegerberg est arrivé en France, à Lyon, sur la pointe des pieds en 2014. Arrivée dans l’indifférence générale, masquée par l’omniprésente star de l’attaque de l’Olympique Lyonnais, Lotta Schelin (2008-20016), 225 buts en 225 matchs, la jeune Norvégienne s’est installée tranquillement sans faire de bruit à force de courage et de travail. Les dirigeants Lyonnais n’étaient pas pressés de voir leur Suédoise favorite retourner au pays afin de prendre sa retraite mais ils avaient toute de même préparé sa succession à merveille. Les bruits de couloir des stades de D1 féminine commençaient de plus en plus à parler d’une jeune pépite qui allait faire fureur lors des prochaines saisons de D1 Féminine comme celles de Ligue des Champions Féminine. Une jeune Norvégienne, déjà internationale dans son pays (1ère sélection à seulement 16 ans), venait de débarquer dans le grand monde du football féminin Européen !
Elle ne restera pas très longtemps dans l’ombre de sa coéquipière Suédoise avec dès la première saison 34 buts en 32 matchs. La seconde est encore plus “sanglante” pour ses adversaires avec pas moins de 54 buts en 35 matchs. Cette seconde saison avec l’OL lui permit aussi de remporter sa première Ligue des Champions Féminine. Elle remportera cette compétition également en 2017 et 2018, réalisant avec ses coéquipières un triplé historique. Après une troisième saison un peu moins flamboyante, 2018 sera l’année de la consécration tant collectivement qu’individuellement. Une saison aux statistiques impressionnantes (53 buts en 32 matchs), où Ada, la souriante serial buteuse, remportera ensuite le premier Ballon d’Or féminin.
Alors même si c’est une récompense individuelle qui n’a pas lieu d’être dans un sport collectif, où les attaquants sont trop souvent mis en avant au détriment des défenseurs et gardiens de but ce trophée aura un seul mérite, mettre le football féminin à l’honneur et au même niveau que son homologue masculin.
Née à Sunndalsøra au nord-ouest d’Oslo, entre montagnes et lacs, Ada Hegerberg n’a que 23 ans et sa carrière a encore de beaux jours devant elle. Considérée comme une buteuse exceptionnelle, il ne faut néanmoins pas limiter ses grandes qualités à cela. Attaquante qui aime se déplacer, elle apporte sa contribution et sa mobilité au collectif Lyonnais. Douée techniquement, elle a un sens du jeu aiguisé et son placement lui permet souvent de mettre en avant son jeu de tête également.
Un palmarès déjà important, trois Ligues des champions (2016, 2017 et 2018), quatre championnats de France (2015, 2016, 2017 et 2018) et trois Coupes de France (2015, 2016 et 2017). Avec l’OL, la Norvégienne a marqué 182 buts en 147 rencontres, soit une moyenne de 1,24 but par match. Désignée meilleure joueuse de l’année par l’UEFA en 2016, elle inscrit 15 buts en Ligue des champions la saison passée, un record sur une même saison.
Nul doute, que sa famille de footballeurs et footballeuses, le père, Stein Erick, ex-joueur de D2 Norvégienne, le frère Silas footballeur également mais également la mère, Gerd, ancienne attaquante de Toppserien, D1 Norvégienne et sa sœur aînée, Andrine, joueuse au PSG sont fières de la carrière de la “petite” Ada. Les deux sœurs ont d’ailleurs déjà évolué ensemble à Stabaek (Norvége) puis au Turbine Potsdam (Allemagne) et également avec leur sélection nationale.
Fan de Thierry Henry, Ada va maintenant continuer de jouer au football pour “le plaisir du jeu et du football” comme disant l’ancien joueur d’Arsenal passionné par son sport comme la grande Norvégienne.
Arrivée dans l’indifférence générale :
Pas du tout. Ceux qui suivent l’OL Féminin ont vu dès le 1er entrainement et à la Valais Cup (Ada meilleure buteuse avec 3 buts), ont tout de suite vu l’énorme potentiel, la gentillesse, … toutes les qualités de la future 1ère ballon d’Or !