Une Ligue 1 à 18 clubs, est-ce une bonne idée ?

 

Il y a quelques mois à peine, deux clubs français étaient dans le dernier carré de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Ceux qui rêvaient d’une finale de Ligue des Champions 100% française entre Lyon et Paris sont tombés de haut depuis. 

Les conséquences des cinq mois d’absence prématurés et le changement plus ou moins raté et brouillon de diffuseur (création de la chaîne Téléfoot) ont laissé des séquelles sur le championnat de France qui prendront du temps à cicatriser. Aujourd’hui, la Ligue de Football Professionnelle semble être dans une impasse, obligée de repenser le fonctionnement et le format de la Ligue 1. L’une des solutions envisagées est le passage de 20 à 18 clubs.

Redonner de la saveur au championnat 

Le maintien du principe de montée et descente est indispensable aujourd’hui. Et cela pour la simple et unique raison que les investisseurs continueraient à miser sur des clubs comme Auxerre ou le Paris FC, et en même temps sur Bordeaux ou Metz. Cela n’empêche pas que ce fonctionnement de promotion/relégation puisse être réformé. 

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Le rattrapage de la 10e journée pic.twitter.com/RY9qmM5E7h

Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) November 9, 2020

Un championnat à 18 clubs pourrait condenser le tout. Il suivrait un modèle déjà établi avec succès en Allemagne par exemple. Il laisserait place à plus de suspens, plus de lutte acharnée pour le maintien, moins de désintérêt pour les équipes du milieu de classement qui, à partir d’une certaine journée “ne jouent plus rien.” Le ventre mou de la Ligue 1 pourrait se raffermir. En résumé, il y aurait six places européennes et deux descentes en division inférieure, et donc seulement dix équipes au milieu dont la saison serait un mélange d’espoir d’Europe et de peur de Ligue 2.

Protéger les clubs engagés en Europe

Ceux qui rêvaient d’une finale franco-française en Champions League en août dernier pourraient, à terme, retrouver cette lueur d’espoir. Avec 18 équipes engagées en Ligue 1, cela signifie que les clubs auraient quatre matches de moins à jouer dans l’année. Cela peut faire la différence. 

Prenons l’exemple du Paris Saint-Germain. En Ligue des Champions, il n’est aujourd’hui plus que l’ombre du club qui avait atteint la finale de l’édition 2019-20. Les meilleurs sites de paris sportifs algériens estiment en moyenne sa cote à 14 pour que le Champion de France soulève cette fois la coupe aux grandes oreilles en fin de saison (chiffres du 10 novembre). Et pour cause, les Parisiens, hantés par leurs fantômes du passé, ont déjà chuté à deux reprises en trois rencontres cette saison 2020-2021 (contre Manchester United au Parc des Princes 2-1, puis à Leipzig 2-1 après une victoire poussive contre Basaksehir 2-0). En moins de trois mois, le PSG a vu 13 membres de son effectif contracter des blessures, dont de nombreux titulaires et joueurs cadres, blessés subitement en cours de match (Mbappé, Icardi, Verratti, Neymar …).

3 – C’est la 1ère fois que les 3 représentants français en Ligue des Champions (Marseille, Rennes, Paris) perdent lors d’une même semaine depuis octobre 2011 (Lille, Lyon, Marseille). Ridicule. pic.twitter.com/EqdVkIzVns

OptaJean (@OptaJean) November 4, 2020

Avec moins de matches à disputer dans un championnat à 18 équipes, cela laisserait plus de temps de repos aux joueurs des clubs engagés en C1 ou C3. Surtout que la plupart d’entre eux remplissent aussi leurs devoirs en sélection nationale entre temps, d’autant plus depuis l’instauration de la Ligue des Nations l’année dernière, venue alourdir le planning des internationaux. A titre d’exemple, certains joueurs du PSG ou de Rennes ont joué pas moins de huit matches durant le mois d’octobre, soit en moyenne deux rencontres de haut niveau par semaine.

Des gagnants et des perdants

Si la transition est possible et pourrait présenter plusieurs avantages, elle sera aussi compliquée. Les diffuseurs auraient moins de matches à proposer à leurs téléspectateurs. Cela implique immédiatement moins de gains financiers, que ce soit pour la Ligue, pour les chaînes de télévision et les sponsors.

Pour couronner le tout, une année de transition signifie qu’à un moment ou un autre, il y aurait quatre clubs qui seraient relégués d’un coup en Ligue 2 en échange de deux promus. Si le changement avait lieu dans quelques semaines, certaines équipes historiques et étroitement liées à l’histoire de la Ligue 1 seraient réticentes, comme Nantes, Bordeaux ou Saint-Etienne. D’autres comme Lorient, Nîmes, Strasbourg ou Dijon seraient complètement contre. La pilule aurait donc beaucoup de mal à passer auprès de nombreux dirigeants et fans.

La question d’un passage à 18 clubs peut sembler d’un côté indispensable aujourd’hui, mais doit être prise avec des pincettes étant donné toutes les répercussions que ce bouleversement pourrait avoir. En d’autres termes, le débat s’annonce houleux.

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