Tactique – Le renouveau du 4-3-3

Le 4-3-3 et l’un des plus anciens schémas tactique encore utilisés dans le football moderne, que ce soit dans le monde professionnel ou amateur. Dans les années 90, il était l’un des schémas tactiques phares des équipes qui ne souhaitaient pas jouer avec deux attaquants. Ce fut, entre autres, celui qui  fait la renommée de l’AJ Auxerre de Guy Roux.

Dans les années 2000, le 4-3-3 a un peu disparu mais sans pour autant être totalement délaissé.  Malgré tout, il a subi à plusieurs reprises des changements. Aujourd’hui, on ne “fabrique” plus beaucoup de meneurs de jeu tel que pouvaient l’être Michel Platini ou Corentin Martins.

Depuis quelques années, deux schémas font la pluie et le beau temps dans le paysage football. Le 4-5-1 et le 4-3-3 “triangle inversé”.

Le 4-5-1 se compose d’un seul attaquant. Deux joueurs de couloir offensifs qui ne sont plus seulement des ailiers mais les premiers défenseurs en cas de perte de balle. Ils participent plus au jeu et sont également capables d’interchanger leur position voir de rentrer dans l’axe. Ils sont beaucoup plus mobiles que les anciens ailiers. Derrière l’attaquant, un “faux” meneur de jeu, capable de s’excentrer sur les côtés, de défendre et de couvrir une zone beaucoup plus grande que l’ancien numéro 10 des années 90. Dans ce schéma les deux autres milieux de terrain sont très proches et peuvent l’un et l’autre se projeter vers l’avant à tour de rôle. Il n’y a pas vraiment de numéro 6 (milieu défensif) à la Didier Deschamps, placé juste devant la défense (même si cela peut tout de même arriver dans ce schéma). Autre changement important, les latéraux. Avant appelé défenseur droit ou gauche, les latéraux sont des maillons essentiels car beaucoup plus offensifs. Leur rôle défensif est toujours aussi important mais leur apport offensif est devenu primordial dans la recherche du déséquilibre de l’adversaire. Le Bayern et Chelsea, les deux derniers vainqueurs de la Ligue des Champions jouaient dans ce schéma. (Photo 2)

 

Le 4-3-3 “triangle inversé” ou “triangle pointe basse” est bien différent de son petit frère des années 90.

Pourquoi triangle inversé ?

Simplement car la pointe n’est plus vers le haut mais vers le bas (photo 3). Plus proche du 4-5-1 que du 4-3-3 version année 90, la grande différence se trouve dans le cœur du jeu. Les latéraux sont beaucoup sollicités comme les joueurs de couloirs. Au milieu, plus de meneur de jeu mais deux joueurs plutôt relayeurs et beaucoup plus complet. Capables de jouer long ou court, d’orienter le jeu et de l’organiser, de se projeter vers l’avant comme de défendre, ils sont maintenant deux pour se répartir tout le travail. Ce sont “des joueurs à tout faire”. Derrière, nous trouvons un joueur proche de la défense, souvent moins bon techniquement mais avec une grande capacité à courir longtemps et surtout à bien défendre. On l’appelle la sentinelle.

Ce sont donc les deux schémas les plus utilisés actuellement dans le monde.

Mais depuis peu, un nouveau schéma est en train de naitre. Il s’agit encore et toujours d’un 4-3-3, toujours avec la pointe du triangle vers le bas. Ce qui change c’est le profil du joueur. La sentinelle va être remplacée par un 3ème joueur complet. Ceci va permettre d’apporter une nouvelle alternative au jeu et de pouvoir relancer de plus bas. Le “grand” Barça de Guardiola fut un peu précurseur de cette évolution avec, en joueur défensif, Sergio Bousquets qui sait parfaitement quoi faire du ballon quand il l’a dans les pieds. Associé à Xavi et Iniesta, ce trio de joueurs de ballon porte le Barça depuis quelques années. (Sans oublier Messi. Mais Messi serait-il Messi sans ce trio du milieu Blaugrana ?).

Aujourd’hui, le PSG est le symbole de ce système avec le rayonnant Thiago Motta. L’italien, repositionné en position basse par Laurent Blanc est le joueur essentiel du milieu Parisien. Capable de défendre debout ou par des tacles opportuns, il est aussi un “mangeur de ballon” capable de passes déséquilibrant l’adversaire ou encore réaliser de fantastiques passes décisives.

Si l’on observe le dernier France – Ukraine au stade de France, on pourra également noter le bon coup de Didier Deschamps en tentant, avec réussite, de faire jouer Yohan Cabaye en position basse alors qu’il est plutôt un habitué d’un des deux postes hauts de ce milieu à trois.

Mais le grand “Monsieur” de ce positionnement est l’italien Andrea Pirlo.  Le Milan AC, toujours très en avance en

Mais depuis peu, un nouveau schéma est en train de naitre. Il s’agit encore et toujours d’un 4-3-3, toujours avec la pointe du triangle vers le bas. C’est donc surtout le profil du joueur qui est en train d’évoluer. La sentinelle va être remplacée par un 3ème joueur complet. Ceci va permettre d’apporter une nouvelle alternative au jeu et de pouvoir relancer de plus bas. Le “grand” Barça fut un peu un précurseur de ceci avec en joueur défensif Sergio Bousquets qui sait parfaitement quoi faire du ballon quand il l’a dans les pieds. Associé à Xavi et Iniesta, ce trio de joueurs de ballon porte le Barça depuis quelques années (sans oublier Messi. Mais Messi serait-il Messi sans ce trio du milieu Blaugrana ? Nous n’aurons jamais la réponse).

Aujourd’hui, le PSG est le symbole de ce système avec le rayonnant Thiago Motta. L’italien, repositionné en position basse par L. Blanc est le joueur essentiel du milieu Parisien. Capable de défendre debout ou par des tacles opportuns, il est aussi un “mangeur de ballon” capable de passes déséquilibrant l’adversaire ou encore réaliser de fantastiques passes décisives.

Si l’on observe le dernier France – Ukraine au stade de France, on pourra également noter le bon coup de Didier Deschamps en tentant, avec réussite, de faire jouer Yohan Cabaye en position basse alors qu’il est plutôt un habitué d’un des deux postes hauts de ce milieu à trois.

Mais le grand “Monsieur” de ce positionnement est l’italien Andrea Pirlo.  Le Milan AC, toujours très en avance en matière de tactique à une nouvelle fois innové sous l’ère Ancelotti avec un système mettant en avant le rôle de Pirlo. (Schéma ci-dessous : les cahiers du foot).

Alors pour la beauté du jeu, encourageons cette initiative d’avoir un “6” qui sait jouer au football.

 

 

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