Rencontre avec César Arghirudis, analyste vidéo à l’AS Saint-Étienne

Ici, nous parlons football mais également de tous les métiers qui entourent notre sport. Rencontre avec César Arghirudis, analyste vidéo et performance à l’AS Saint-Etienne pour comprendre un métier peu connu.

Cette passion pour le foot te vient-elle de ton père (ancien Pro) ?
Évidemment, j’ai été plongé dans le monde du football tout petit. J’ai commencé la pratique en club dès l’âge de 5 ans à Sedan où mon père était directeur sportif. Donc je naviguais entre le milieu amateur et le monde pro. Il m’a donné la passion pour le football et tous les sports en général. Dès que l’on peut assister à un événement, on n’hésite pas.
Quelle a été ta “carrière” de footballeur ?
J’ai commencé le football au CS Sedan Ardennes. Puis, j’ai effectué ma pré-formation et formation entre le RC Lens et le CS Avion jusqu’à l’âge de 19 ans, en passant également par un sport-étude. Enfin, je suis rapidement devenu éducateur-joueur dans différents clubs amateurs.
As-tu toujours eu envie de travailler dans le milieu du foot ?
Oui j’en ai toujours eu envie. Vivre de sa passion, il n’y a rien de mieux !

Pourquoi devenir analyste vidéo ?
Étant plus jeune, je voulais faire kiné pour une équipe de haut niveau. Mais dès lors que j’ai basculé dans le métier d’éducateur, les projets ont changé. Un jour, je me suis dis : « À part être sur un terrain de football ou derrière un ordinateur, que puis-je faire d’autres ? » C’est à ce moment-là que j’ai découvert le métier d’analyste vidéo. Et je me suis lancé !
C’est quoi un analyste vidéo ?
Le métier d’analyste, dans le football, peut être différent selon les clubs. Pour ma part, j’analyse le jeu de nos futurs adversaires via la vidéo et à l’aide de statistiques. Cette analyse est présentée à nos joueurs pour qu’ils puissent avoir le moins d’incertitudes possibles. Cela permet aussi au coach de préparer au mieux nos matchs. Je travaille également sur nos performances en match afin de gagner du temps sur nos débriefings.

Faut-il des diplômes pour ce métier ?
Pour le moment, ce n’est pas une exigence. J’ai obtenu deux diplômes en analyse vidéo en sport collectif (diplôme privé et diplôme universitaire), combinés avec un Brevet d’État d’Éducateur Sportif 1er degré. Il est important de connaitre sa pratique. La FFF prévoit d’instaurer un diplôme spécifique au métier d’analyste vidéo pour les prochaines années.

L’analyse vidéo est devenue essentielle dans le monde professionnel. Mais existe-t-elle dans le monde amateur ?
Oui, bien sûr. Chez les jeunes comme chez les seniors. L’objectif n’est pas le même pour tout le monde, mais certains coachs utilisent cet outil. Ils analysent ainsi le jeu d’un adversaire ou de sa propre équipe pour la faire évoluer. La vidéo peut également servir pour la préparation mentale des sportifs. Vous prenez simplement une feuille et un stylo au bord du terrain, une caméra placée en tribune, et vous pouvez faire de la donnée statistique « à l’ancienne ».

Est-ce que cela rendrait service au football amateur ?
Oui, je pense. C’est un domaine supplémentaire pour se donner toutes les chances de gagner, que ce soit en amateur ou chez les pros. En ce qui concerne les jeunes, l’objectif sera plutôt axé sur la formation du joueur, dans le but de le faire progresser grâce à la vidéo.

Tu as travaillé et entrainé dans le football féminin. Qu’en penses-tu et comment vois-tu l’avenir du foot féminin ?
J’ai entrainé deux saisons au FCF Hénin-Beaumont avant de venir à l’AS Saint-Étienne. C’était une expérience intéressante et enrichissante. Les filles veulent prouver qu’elles sont capables d’atteindre un niveau de performance élevé. J’espère que le foot féminin va encore prendre plus d’ampleur.

Tu es aussi un éducateur. Est-ce important dans ton métier ?
Je pense que c’est indispensable afin de maîtriser le sujet, d’avoir le même vocabulaire que le coach et le staff. Cela permet d’être plus performant, de réagir plus vite, et d’anticiper certaines choses.
Que fais-tu en dehors du foot ?
Je suis passionné par le cinéma et le tennis. (Come on Rodgeur !)

Quel est ton plus grand souvenir de football ? Sur et en dehors du terrain ?
Ma dernière saison avec les U19 Nationaux Féminines du FCF Hénin-Beaumont, juste avant de rejoindre l’ASSE. Nous finissons premiers de notre groupe en réalisant une série de 12 victoires consécutives, avec à la clé une qualification en demi-finale de play-offs contre Montpellier. Et plus récemment, il s’agit des derbys avec l’ASSE. Des moments inoubliables et extraordinaires ! Aussi bien durant la préparation, que le jour J et l’après-match.

Merci César et bonne fin de saison avec les Verts

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