Payet et Kondogbia disent au revoir à l’équipe de France ?

Comme lors de chaque période de transfert, la Ligue 1 se fait dépouiller !

Malheureusement, ce mercato ne fait pas exception à la règle. Parmi les nombreux départs, deux internationaux Bleus, Dimitri Payet et Geoffrey Kondogbia. Ce n’est donc pas une nouveauté mais indirectement, c’est aussi souvent une mauvaise nouvelle pour l’Équipe de France qui perd des éléments partis s’enfermer dans de mauvaises aventures.

Si l’on se souvient simplement des dernières saisons, l’équipe de France à vu disparaitre Rémi Cabella, Benjamin Stambouli, Loïc Rémy mais aussi Kurt Zouma, Mamadou Sakho, Étienne Capoue ou Bafé Gomis, ils ont tous galéré depuis leur départ en Premier League. Et mis à part Sakho qui fait de la résistance (pour combien de temps ?), plus aucun autre n’est actuellement sélectionné par Didier Deschamps chez les Bleus.

Alors nous ne souhaitons pas la même aventure à Dimitri Payet qui vient de signer à West Ham après avoir fait la meilleure saison de sa carrière avec l’OM. Une saison de Ligue 1 complète (enfin) pour celui qui avait la particularité de ne faire que des demies saisons. Après Nantes, Saint Étienne et Lille, son aventure en Ligue 1 se termine donc à  Marseille sur une saison de très haut niveau où Payet terminera meilleur passeur de Ligue 1. Son départ, un peu surprenant, va rapporter pas mal d’argent à l’OM qui ne pouvait refuser cette offre. C’est aussi le cas pour le joueur qui va toucher un salaire de plus de 2 millions d’Euros par an. Rejoindre l’Angleterre et son très passionnant championnat avec un salaire confortable, qui refuserait cette opportunité ? Malgré tout, cette aventure est risquée car West Ham n’est pas un top club de Premier League et à un an de l’Euro 2016, Payet a-t-il pris en compte le paramètre Equipe de France au sérieux ?

kondogbiaPas très loin de Marseille, un autre international Français a fait ses valises pour l’étranger. Mais pour Geoffrey Kondogbia, la direction est un peu différente avec une signature pour l’ex-grand club Italien, l’Inter Milan. A 22 ans, c’est le troisième championnat que va connaitre le jeune Français. Après des débuts professionnels au RC Lens, il part très jeune au FC Séville pour découvrir la Liga et réussir une belle saison. Mais le projet de l’AS Monaco lui donne envie de revenir en France. Après deux saisons dont une dernière où il s’est illustré principalement en Ligue des Champions, les clubs Milanais lui font les yeux doux. Il choisira  finalement l’Inter de Mancini et le club de Monaco ne peut que s’en réjouir… financièrement.

40 Millions d’Euros sont aussi difficiles à refuser pour l’ASM, que 15 Millions pour l’OM. On peut donc dire ce que l’on veut, critiquer les choix des clubs et des joueurs mais de nouveau, il faut mettre en avant le combat à armes inégales entre la France et les autres championnats Européens. Quand un club doit survivre ou quand un salarié (joueur) veut gagner plus d’argent pour mettre sa famille à l’abri du besoin sur plusieurs générations, il n’y a rien de répréhensible.

Rétablissons un peu la vérité de telles situations. Quand un club paye un salaire annuel de 1,2 million d’euros, les charges patronales sont d’environ 370 000 euros dans notre beau pays. En Angleterre c’est 160 000 euros, 65 000 en Italie, 30 000 en Espagne et même 25 000 euros en Allemagne !

Pour les charges sociales, c’est le même constat. Pour le même salaire, en France c’est 120 000 euros contre 26 000 euros en Angleterre, 10 en Italie et en Allemagne et 2000 euros en Espagne.

Les mauvaises langues diront que vu les salaires élevés des footballeurs ce n’est pas grave qu’ils payent beaucoup mais ceci n’est pas forcement une bonne chose pour l’économie d’un pays. La Premier League Anglaise rapporte beaucoup plus à son pays, en payant beaucoup moins de charges mais surtout en exploitant les ressources possibles au maximum.

Le Football Français arrive aujourd’hui de justesse à maintenir la tête au-dessus de l’eau grâce à l’apport important du PSG. Le chiffre d’affaire des clubs professionnels est en croissance mais celui des Parisiens pèse 25 % à lui seul (selon le cabinet d’audit E.Y.).

Pourtant, le Football devrait être une vraie richesse mais malheureusement, il n’est pas suffisamment exploité. Un joueur professionnel en France permet de créer 23 emplois et rapporte plus de 300 000 Euros à l’État Français (cabinet E.Y.). Il faut également savoir qu’en France, le Football représente près de 30 000 emplois.

Pourquoi n’a-t-on toujours pas compris qu’on pouvait faire encore plus pour le bien de l’économie française en attirant encore plus de stars du ballon rond et en permettant à nos clubs d’avoir plus de possibilités de ressources ?

La Loi Evin est également une contrainte et un frein au développement quand on sait qu’en Angleterre le sponsoring de marques d’alcool rapporte 28 millions d’Euros et 27 millions en Espagne. La Bundesliga est sponsorisée par Krombacher (Brasseur) et la vente de bière rapporte 38 millions d’euros par an aux clubs Allemands. Au Portugal, le championnat s’appelle la «Liga Sagres», nom d’un bière locale.

Les clubs Français aiment se plaindre et ne font sans doute pas tout ce qu’il faut pour bien gérer leur club mais on ne les aide pas à se mettre dans les meilleures conditions. Quand la Ligue 1 n’aura plus de stars, il n’y aura plus de spectateurs, plus de sponsors voudront invertir et donc plus de rentrée d’argent pour les collectivités locales et pour l’État. Le danger est présent depuis 20 ans mais l’écart c’est encore creusé ces dernières saisons et cela ne tient plus qu’à un fil.

La question est donc simple. Veut-on réellement faire du Football Français un atout pour notre pays ?

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