Louis Le Nevé, conseiller sportif spécialisé dans l’accompagnement de joueurs de Football

So Football Club met en avant tous les acteurs qui entourent le football. Rencontre avec Louis Le Nevé, conseiller sportif spécialisé dans l’accompagnement de joueurs de football.
Qui es-tu Louis Le Nevé ?

Louis Le Nevé, je suis né le 23 juillet 1994 à Epinal. Actuellement, je vis à Lyon et j’étudie à Amos Lyon, l’international Sport Business School.

Le football, c’est un métier ou une passion ?

C’est une passion avant tout, que j’aimerais bien évidemment transformer en métier à plein temps. Quoi de mieux que de vivre de sa passion ?

C’est quoi un conseiller sportif ?

Je ne pense pas qu’il existe une définition exacte de ce que cela peut représenter, mais c’est une profession autour du sport, ici le football, exportable dans d’autres sports que le football. Personnellement, actuellement le foot représente la majeure partie de mon temps. J’aspire prochainement à m’ouvrir vers d’autres sports, une fois que je jugerai avoir suffisamment développé le football.
Un conseiller, c’est un confident, quelqu’un de confiance, quelqu’un d’efficace et en mesure de se charger de l’extra-sportif dont le joueur n’a pas à se soucier afin que celui-ci se concentre sur ce qu’il sait faire le mieux : jouer au foot. Et cela dans les meilleures conditions possibles.

C’est un peu comme un agent de joueur ?

Exactement.

Quelles qualités faut-il pour exercer ce métier ?

Si je pouvais résumer la chose en quelques adjectifs, je dirais avant tout qu’il faut être passionné, déterminé/motivé, patient, travailleur, avenant, culotté et avoir un bon relationnel…

Faut-il des diplômes pour ce métier ?

A proprement parler non, après c’est une question de compétence, je pense que le boucher-charcutier du coin qui se prend de vouloir s’occuper du petit phénomène du club de son village, aura forcément moins de compétence que le jeune qui sort d’une grande école à qui on aura donné un enseignement, des connaissances et de l’expérience dans un milieu très difficile et fermé.

Tu es jeune pour faire ce métier. Il ne vaut mieux pas avoir “un peu de bouteille” ?

Je ne crois pas que l’âge soit un critère indispensable. A partir du moment où tu bosses bien, que tu te fais un nom, que tu bosses sérieusement, respectueusement, l’âge n’est plus un problème. Tout est une question de crédibilité.
Je vis football depuis mon plus jeune âge, j’ai associé cette passion à ma scolarité, dans un premier temps à l’Institut Supérieur de Communication de Strasbourg, et aujourd’hui dans une des meilleures écoles d’Europe spécialisée dans le sport business.

Dans le football d’aujourd’hui, tout va très vite. Comment fait-on pour être sûr de ne pas se tromper sur un joueur ?

Comment en être certain ? C’est quasi-impossible, j’ai envie de dire !
Mais aujourd’hui, on prend les paris, et certains valent le coup d’être pris. Si vous ne prenez pas de risques dans votre vie, c’est votre choix, mais vous la rendrez ennuyeuse.
J’ai encore un peu de mal avec des jeunes qui se font recruter à 14 ans par Chelsea, à qui on donne 1 million d’€ pour convaincre les parents et qui ne traversera la Manche qu’à ses 16 ans sans aucune garantie, ni certitude que ce jeune en question (précoce dans sa croissance) ne se sera pas fait rattraper physiquement et footballistiquement par les autres. Le risque est énorme, mais il vaut le coup d’être pris… certainement.

Tu exerces dans l’Est de la France. Pourtant les plus grands viviers sont en région Parisienne et dans le Nord-Ouest ?

Les plus grands viviers de France sont l’Ile de France, la Bretagne, et le Sud-Est. Alors pourquoi l’Est ? Pour des raisons géographiques, mais aujourd’hui c’est une bêtise de dire que l’Est est plus faible que d’autres coins. Qui a gagné la Gambardella en 2015 ? Sochaux (Poule U19 Nationaux Est), qui a fini champion de France U19 ? Reims (Poule U19 Nationaux Est). Finale de la Gambardella 2014 : Auxerre et Reims (Poule U19 Nationaux Est).

Quels rapports as-tu avec les clubs ?

Tout dépend du club.

Comment sont organisées tes journées ?

Lorsque je peux les consacrer 100% au football, elles sont organisées en grande partie à des coups de fil, du relationnel… tout ce qui peut me permettre de me développer encore plus.

C’est une vie 100 % football pour toi ?

J’aimerais vraiment. Mais aujourd’hui les études prennent encore une place importante dans ma vie, c’est important d’avoir un bagage scolaire, je le répète sans cesse aux joueurs qui m’entourent.

Sait-on toujours recruter en France ?

Oui c’est certain. Le recrutement est juste orienté toujours de la même façon en ce qui concerne les centres de formations. C’est un sujet sensible sur lequel je n’ai pas envie de m’attarder.

Les jeunes partent-t-il trop tôt à l’étranger ?

Oui et non. L’étranger fait rêver tout simplement. Sans manquer de respect à qui que ce soit, si vous jouez à Caen, Nantes ou Lens et que Manchester City, Arsenal ou encore Barcelone vous proposent quelque chose, alors comment refuser ? C’est aussi, encore et toujours, une question d’argent, un joueur coutera moins cher s’il n’a encore rien prouvé à l’échelon supérieur. Prenez le cas de Thierry Ambrose, recruté à 15-16 ans par Manchester City (Auxerre, équipes de jeunes), ou Arnaud Lusamba, même âge mais avec 40 matchs de Ligue2. Le prix ne sera forcément pas le même et c’est tout à fait normal. Donc recruter jeune est une alternative.
Que fais-tu en dehors du foot ?

J’essaye de me divertir différemment, sport, divertissement, culture, famille et amis.

Ça paye bien le métier de conseiller sportif ?

Tout dépend du travail effectué et de comment celui-ci est effectué. C’est grossièrement comme le travail d’un commercial, vous bossez bien vous avez des primes. Même si je n’aime pas cette comparaison.

Comment te rémunères-tu avec de jeunes joueurs (15-19 ans) ?

Il n’y a pas de rémunération possible sur des joueurs mineurs.

Comment sont rémunérés tes collaborateurs ?

Ils sont rémunérés à la Commission.

Quel est ton plus grand souvenir de foot ?

Je pense que c’est la glorieuse épopée du SAS Epinal en Coupe de France, il y a deux ans. Lorsque le club de mon enfance et de ma ville a éliminé Lyon, puis Nantes en Coupe de France. Ce sont des émotions et des souvenirs inoubliables. Je suis même capable de vous dire où j’étais assis et comment étaient les buts en questions, les buteurs, les passeurs…

As-tu une exclu pour moi ?

Depuis quelques mois maintenant j’ai pris une autre dimension, je travaille actuellement pour le compte d’un grand club Européen dans le recrutement et je travaille activement sur de nombreux dossiers en Ligue 2 et Ligue 1 Française et Etrangère, avec des tops joueurs et même avec des joueurs internationaux.

Merci Louis et bonne saison à toi et à tes joueurs.

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