Ligue des Champions : Lyon – PSG, la D1 Féminine au sommet de l’Europe du football Féminin – Analyse.

Ligue des Champions Féminine : Lyon – PSG, la D1 Féminine au sommet de l’Europe du football Féminin – Analyse.

 

 

C’était une première et celle-ci fut une réussite. Deux clubs français en finale de la Ligue de Champions, cela fait rêver les garçons et c’est pourtant bien les filles qui ont montré le chemin. Le Paris Saint Germain et l’Olympique Lyonnais se sont donc affrontés ce jeudi 1er Juin à Cardiff.

L’Olympique lyonnais remporte ainsi la quatrième Ligue des champions féminine de son histoire, un record (avec les Allemandes de Francfort), en battant aux tirs au but le Paris-Saint-Germain (0-0  7-6 aux t.a.b.).

 

Pas de but mais de l’intensité

Il est toujours dommage de voir un match se finir sur un 0-0, malgré tout cela ne donne pas toujours de mauvais matchs. Le Cardiff City Stadium a donc accueilli l’Europe du Football Féminin mais surtout le football féminin Français avec cette inédite affiche entre l’ogre Lyonnais et l’outsider PSG. Pourtant cette saison en D1 Féminine, le PSG a bien cru pouvoir détrôner les Lyonnaises après une victoire 1-0 au camp des loges à Saint-Germain-en-Laye lors match aller de leur confrontation. La suite a été moins glorieuse pour le PSG, et même si chaque année les Parisiennes se rapprochent des invincibles Lyonnaises.

Cette finale était donc très attendue. Les Parisiennes exploseront-elles comme ce fut le cas l’an dernier en demi-finale aller à Lyon (7-0) ou arriveront-elles à tenir le rythme comme au match aller à Paris en D1 féminine ou encore plus récemment lors de la finale de la coupe de France (Lyon vainqueur 1-1 et 7-6 aux tirs au but).

Les deux entraîneurs, Patrice Lair (PSG) et Gérard Prêcheur (OL) avaient bien préparé leur équipe. Les Lyonnaises attaquent les premières mais les Parisiennes répondent bien. Durant la première mi-temps, le jeu n’est pas fermé et les deux équipes ont l’occasion de s’exprimer et de se procurer des occasions. Dommage pour le spectacle qu’Alex Morgan, revenant de blessure, est dû quitter le terrain dès la 23ème minute, de nouveau blessée à la cuisse gauche. Cela enlève tout de même de la technique et de la classe à ce match.
La seconde fut dans le même ton. Une domination territoriale des Parisiennes et quelques actions des deux côtés mais aucune ne sera décisive. Il faut donc passer par les prolongations et enfin par les tirs au but.
La séance de tirs au but est sous très haute tension dans les deux camps. Il faut attendre que Katarzyna Kiedrzynek, la gardienne parisienne, se présente pour tirer le 8ème tir au but, qu’elle ne parvient pas à convertir. C’est alors l’autre gardienne, Sarah Bouhaddi qui choisit également de prendre ses responsabilités en allant frapper et offrir la victoire aux Lyonnaises.

Que manque-t-il encore ?

Le foot français peut être fier de cette finale 100% D1 Féminine. L’affluence (22 433 spectateurs) et l’ambiance est un vrai point positif pour le football français et le football féminin en général. Mais les points positifs ne peuvent pas gommer les défauts et points négatifs de cette finale.

Le match n’a pas été un mauvais match, où l’on a pu voir les énormes progrès techniques des filles et la capacité à renouveler les efforts physiques. Cette dimension physique qui était, il n’y a si longtemps que cela, un des défauts majeur du foot féminin. Par contre, il y a encore beaucoup de travail sur le plan tactique. Très peu d’innovations de la part des coachs mais c’est surtout sur le terrain que les filles manquent de mouvement et de prises d’initiatives. Shirley Cruz a l’initiative de nombreuses offensives s’est sentie un peu seule dans le milieu de terrain Parisien en phase d’attaque. Côté Lyonnais se fut également le cas, Camille Abily se contentant de bien faire son travail sans prendre le moindre risque. Pas beaucoup de dépassements de fonction qui font généralement la différence dans des matchs à forts enjeux comme celui-ci. Et puis, pour finir, comment certaines joueuses expérimentées ont pu laisser les deux gardiennes aller frapper un tir au but ? Merci mesdames les gardiennes d’avoir pris vos responsabilités !

Il va donc falloir continuer de travailler ses points que l’on retrouve (bizarrement) également en équipe de France. La tactique, le dépassement de fonction et le courage offensif sont des atouts mentaux qui a manqué lors de cette finale de Ligue des Champions féminine. Espérons qu’elles ne manqueront plus aux Bleues lors du prochain Euro.

 

 

 

 

Les notes des Parisiennes :

Kiedrzynek 7 
Geyoro 6,5

Delannoy 6
Paredes 5
Perisset 7
Diallo 5
Cruz 7,5
Formiga 5.5
Lawrence 4,5
Cristiane 5
Delie 4

 

Les notes des Lyonnaises :

Bouhaddi 7

Mbock 4,5
Buchanan 4,5
Renard 6
Majri 7
Abily 5,5
Kumagai 5,5
Marozsán 6
Le Sommer 5
Hegerberg 5,5
Morgan non noté et remplacée par Thomis 4

 

 

 

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