Lassana Diarra est-il le sauveur de l’équipe de France ?

Lassana Diarra est de retour en équipe de France après 5 ans d’absence et au vu de ce qu’il a montré lors du match amical contre l’Arménie, c’est une bonne nouvelle pour les Bleus

Mais faut-il déjà s’enflammer sur Lassana Diarra qui vient tout juste de revenir dans le haut monde du football ?

Nous avons tellement peu l’occasion de nous enthousiasmer pour notre équipe de France que dès qu’il y a quelque chose de nouveau et de positif c’est le grand déballage médiatique. L’inverse est aussi vrai d’ailleurs. Alors comme tout le monde, je souhaite voir une grande équipe de France et revoir un grand Lassana Diarra, mais je vais aussi calmer certaines ardeurs pour revenir à la réalité… du terrain.

Qui es-tu Lassana Diarra ?

“Lass” est né le 10 mars 1985 à Paris. Il commence le football très jeune dans le 20ème arrondissement de Paris avant de partir pour le Paris FC. Mais déjà chez les jeunes, il a la “bougeotte”, passant par le FC Nantes, Le Mans UC et Le Havre AC.

C’est d’ailleurs au Havre que sa carrière professionnelle débute en 2004-2005. A 19 ans, il intègre l’équipe première qui évolue en Ligue 2. Très rapidement, il attire tous les grands clubs d’Europe. Une nouvelle pépite du football français est née.

En 2005, il choisit de partir pour Londres et rejoint Chelsea. Mais en milieu de terrain défensif, il y a Claude Makelele. Difficile donc pour Diarra d’avoir beaucoup de temps de jeu. Mais Diarra est conseillé par Makelele et cela lui permet tout de même de grandir. En 2006-2007, il joue plus mais pas à son poste habituel. Mourinho le reconvertit en latéral droit. Et il y est très bon. Mais au bout de deux saisons, le jeune homme est impatient et demande à changer d’air.

Il part donc pour Arsenal mais seulement pour 6 mois. Lors du mercato hivernal, Portsmouth veut recruter le jeune Français et ce dernier n’hésite pas longtemps car son obsession est d’être un titulaire indiscutable dans un club. En 2008, il remporte même la Cup (coupe d’Angleterre) avec ce modeste club.

Puis comme par miracle, le grand Real Madrid frappe à la porte pendant l’hiver 2008. La cascade de blessés au milieu de terrain des Merengues oblige le club à recruter. Pour presque 20 millions d’Euros, Diarra débarque en Espagne. Ses deux premières saisons et demies sont excellentes. Dans un Real Madrid qui ne marquera pas l’histoire de ce grand club, “Lass” impressionne de nouveau par son profil atypique. Juande Ramos et Manuel Pellegrini les entraineurs successifs lui font confiance. Mais en mai 2010, c’est José Mourinho qui débarque à Madrid. Et comme à Chelsea, le Portugais ne fera pas beaucoup jouer Lassana Diarra. La seconde partie de saison est même dramatique pour Diarra qui ne figure plus dans le groupe.

Il n’y a donc pas d’autres solutions que de partir. Mais avec six mois sans jouer ou presque, Diarra n’a pas beaucoup de proposition. Il faut dire aussi que Lassana est un garçon au fort caractère. Il aura toujours eu du mal à bien finir dans les clubs où il est passé. Parfois, cela s’est même terminé en clash et ceci se sait forcement dans le milieu du football.

Direction donc la Russie en Août 2012 pour rejoindre Anji Makhatchkala ! Club inconnu dans le paysage Européen, il devient “célèbre” grâce à son rachat par un milliardaire Russe. Il y recrute entre autres Samuel Eto’o et le Brésilien Roberto Carlos. Ces deux joueurs sont en fin de carrière mais la première saison est bonne pour Lassana sous la conduite du célèbre Guus Hiddink. Mais le milliardaire jette l’éponge et Diarra part pour le Lokomotiv Moscou.

C’est une nouvelle fois un mauvais choix, sans doute le plus mauvais même car après une première saison correcte, les Russes baissent son salaire et les deux parties s’engagent dans une partie loin des terrains mais dans les tribunaux. Suite à la demande du club, le joueur ne peut pas jouer ailleurs pour toute la saison 2014-2015.

Diarra disparait de la circulation. Sa carrière est finie.

Enfin c’est ce que l’on croit car Lassana Diarra a du caractère et continue de s’entrainer et au début de cette saison 2015-2016, il rejoint l’OM pour enfin jouer en Ligue 1 ce qu’il n’avait encore jamais fait.

Il est de retour et ses débuts sont fracassants: ! Il impressionne les spécialistes et Didier Deschamps le rappelle en équipe de France. “Retraité” des Bleus, il avait disputé son dernier match en août 2010 en Norvège (et n’avait pas disputé la Coupe du Monde 2010 à cause d’une maladie : drépanocytose). Il compte maintenant 29 sélections.

Et maintenant, on fait quoi ?

L’équipe de France va devoir compter sur tous ses meilleurs éléments pour pouvoir remporter son Euro. Depuis plusieurs années et le départ de Claude Makelele, les Bleus n’ont pas trouvé cette sentinelle tellement importante dans la colonne vertébrale d’une équipe.

Mais la sentinelle d’aujourd’hui n’a plus le même registre qu’il y a dix ans. Ce joueur doit être capable de défendre, d’orienter le jeu, de l’accélérer, de le ralentir ou même de le durcir quand il faut. C’est un véritable meneur de jeu reculé avec une capacité de vivacité, d’aisance technique et doté d’un physique supérieur à la moyenne.

Ce type de joueur ne court pas les rues !

Ce joueur nous l’avions et nous venons de le retrouver en la personne de Lassana Diarra. Mais il y a encore beaucoup de questions sur ce joueur capable du meilleur comme du pire. Il va falloir dans un premier temps qu’il ne se blesse pas durant cette saison. Ensuite, il va falloir que l’OM ne le fasse pas jouer tous les matchs de Ligue 1, de coupe Nationale et de coupe d’Europe. Car après une saison blanche, il arriverait à l’Euro épuisé. Et un Diarra physiquement émoussé n’aurait aucun apport aux Bleus.

Et pour finir, il faudra attendre de voir comment “Lass” va s’adapter à la pression Marseillaise. Même s’il a connu de grandes pressions, l’OM reste toujours particulier. Dans une saison il y a trois périodes, le début de saison, la période hivernage et son redémarrage après les fêtes de fin d’année, et le Money Time débutant d’Avril à Juin.

Alors Lassana Diarra, on y croit mais il est aujourd’hui trop tôt pour s’enflammer. A 30 ans, c’est pourtant déjà sa dernière chance. L’Homme devra également s’intégrer dans un groupe France déjà façonné et Deschamps sera intransigeant.

Fait nous rêver “Lass” !

Une réponse

  • Saveur ? Franchement non je pense pas. On est tous heureux de le voir revenir à l’équipe de France, et c’est très grand joueur. Mais ce n’est pas sa performance contre l’Arménie qui fera de lui le sauveur de l’équipe. Ce qu’il manque à mon avis n’est pas un sauveur, on a des joueurs exceptionnels qui jouent dans les meilleurs équipes au monde.. A mon avis c’est un meilleur coaching et une meilleur entente entre les joueurs qui nous manque..

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