Féminines – Julie PERUZZETTO, d’Albi "aux Vertes" de l’AS Saint Etienne

Arrivée cet été à l’AS Saint Etienne, elle fait partie des joueuses qui comptent dans le football féminin. Julie PERUZZETTO est une vraie passionnée de football et elle sait transmettre cette passion à ses coéquipières. Rencontre avec une femme de caractère aux multiples talents.

 

Qui es-tu Julie PERUZZETTO ?

Je suis née à Carcassonne et j’ai 27 ans. Je joue milieu offensif à l’ASSE. J’ai un Master 2 enseignement tout en étant titulaire du CAPEPS.

Alzonne, Carcassonne, Toulouse pour apprendre à jouer au football ?

J’ai débuté le football avec les copains de l’école dans mon village à Alzonne où je m’éclatais. J’y ai joué des débutants jusqu’à moins de 13 ans. A 13 ans, j’ai eu l’opportunité d’aller jouer à Carcassonne au niveau supérieur. J’évoluais en 13 ans excellence et c’est d’ailleurs à ce moment que j’ai pris goût à la compétition. Ensuite ne pouvant plus évoluer avec les garçons, j’ai été recrutée par le TFC (Toulouse Football Club) pour intégrer l’équipe féminine phare de l’époque. C’est dans ce club que j’ai pu peaufiner mes gammes et devenir la compétitrice que je suis aujourd’hui.

Pourtant dans le Sud-Ouest, on est plutôt rugby ?

Oui effectivement, à l’image de la ville rose, le Sud-Ouest est plutôt la région du ballon ovale. Mais le ballon rond s’y est tout de même fait une bonne une place. Par exemple du côté du football féminin, deux équipes de la région Midi-Pyrénées (Albi et Rodez) évoluent au plus haut niveau.

10 ans à Toulouse c’est beaucoup. Pourquoi si longtemps ?

Car à ce moment-là c’était le meilleur club de France avec les meilleures joueuses du championnat, et il figurait également parmi les meilleurs d’Europe pendant quelques années. J’y attache beaucoup de bons souvenirs, j’y ai vécu de belles victoires (coupe de France, championnat de France, coupe d’Europe…), mais aussi de moins bons, notamment quand le club a perdu petit à petit son rayonnement dans le championnat de D1 féminine. De plus, j’effectuais en parallèle mes études à la faculté Paul Sabatier dans le domaine de l’enseignement.
Enfin, rester dans la région, permettait à toute ma famille et à mes amis de me soutenir très régulièrement, sur et en dehors du terrain. Ce qui a été très important pour moi.

Puis c’est le départ pour Albi. Pourquoi ce club ?

Comme tu l’indiquais ci-dessus, cela faisait bien 10 ans que je portais les couleurs du club de Toulouse. J’avais envie de vivre une nouvelle expérience dans un autre club. Albi avait pour objectif d’atteindre l’élite. Ce challenge m’a tout de suite séduite !

Tu es même devenue une capitaine charismatique sur et en dehors du terrain ?

Oui effectivement je me suis très vite adaptée à ce nouveau club. Pour finalement y jouer un rôle de leader, sur le terrain et en dehors. J’ai fait de belles rencontres dans ce club et j’y garde de bons souvenirs.

Tu viens de rejoindre Saint Étienne. Pourquoi les Verts ?

L’ASSE voulait partir sur un nouveau cycle avec de nouvelles joueuses. C’est le projet sportif de qualité, qui m’a séduit en premier. Et c’était encore une fois, un challenge qui se présentait à moi. Pour répondre du mieux possible à la confiance qui m’a été donnée, j’essaie d’apporter mon expérience et de donner tout ce que je peux, autant sur qu’en dehors du terrain. Et puis, l’ASSE, c’est un club familial et compétitif, j’en partage totalement les valeurs.

As-tu beaucoup réfléchi avant de partir d’Albi ?

Oui et non. Oui, car je quittais mon environnement familial auquel je suis très attachée, vous l’aurez compris ! Non, car j’avais besoin de vivre de nouvelles aventures sportives.

Pas trop difficile de quitter ta région ?

Au début non car j’étais très enthousiaste de vivre à fond ce nouveau challenge et de rencontrer mes nouvelles coéquipières même si j’étais loin de chez moi. Mais l’hiver arrive, le climat se fait rude et je peux vous dire que les températures douces me manquent !

Quel est ton objectif à Saint Étienne cette saison et les suivantes ?

Je prends les saisons les unes après les autres. Pour cette saison, l’objectif collectif est d’obtenir le maintien le plus rapidement possible et pourquoi pas finir dans la première partie de tableau.
D’un point de vue personnel, apporter mon expérience pour donner une plus-value à ce groupe.

Tu avais d’autres propositions de club de D1 ?

Oui, j’avais d’autres opportunités de club de D1.

Tu connais la D1 Féminine depuis plusieurs saisons maintenant. Comment juges-tu son évolution ?

Le niveau de la D1 féminine a bien évolué ces dernières années, notamment avec l’arrivée du professionnalisme dans les clubs incontournables de l’OL et du PSG. Ces derniers sont les locatives du foot féminin français sur la scène européenne voir mondiale. Malheureusement, nous évoluons pour l’instant dans un championnat de France à deux vitesses. Mais le fait que les présidents et les dirigeants d’autres clubs professionnels investissent dans notre discipline promet un bel avenir à la D1 féminine.

Quels sont tes qualités et tes défauts ?

Mes qualités sont mon enthousiasme et ma joie de vivre, j’aime beaucoup rire et « chambrer » mes coéquipières. Mais je suis également très sérieuse et rigoureuse quand il le faut, surtout quand il s’agit de football.
Mes défauts sont que je râle bien trop souvent et que je suis mauvaise perdante, comme toutes les passionnées je pense.

Que fais-tu dans la vie en dehors du foot ?

J’ai un contrat professionnel avec le club donc je passe beaucoup de temps sur les terrains.
Ma vie est rythmée par les entraînements et les matches. Lorsque j’ai des moments de libre j’en profite pour me reposer, travailler l’agrégation d’EPS ou passer du temps avec mes coéquipières.

Et l’équipe de France Féminine A, tu y crois toujours à 27 ans ?

Le plus important pour moi à l’heure actuelle est de faire de belles prestations avec mon équipe et de gagner le plus de matchs possibles.

Raconte-nous tes belles expériences Bleues chez les jeunes ?

J’en garde de merveilleux souvenirs bien évidemment. Je suis passée par toutes les catégories jeunes chez les Bleues et chaque convocation était bien sur une immense fierté.
Chaque catégorie avait son objectif (je pense aux tournois internationaux, rencontres amicales, les FOJE, le championnat d’Europe…). J’y ai appris énormément de choses en tant que joueuse et en tant que femme. Toutes ces expériences m’ont fait évoluer et font ce que je suis aujourd’hui.

Élue meilleure joueuse de Midi-Pyrénées en 2003. Qu’as-tu ressenti à ce moment-là ?

Une immense joie et une grande fierté bien évidemment.

Quel est ton plus grand souvenir de foot ?

J’en ai plusieurs et je ne pourrais pas en sélectionner un en particulier. Dans ces souvenirs je mets toutes les victoires en club ou en sélections nationales.
En dehors du terrain, la première fois où j’ai rencontré l’ensemble des champions du monde 98 à Clairefontaine, notamment Z.Zidane, T.Henry, L.Thuram… lors d’un rassemblement. J’avais les yeux remplis d’étoiles.

As-tu une exclu pour moi ?

Notre cris d’avant match dans les vestiaires :
« Qui s’est les plus fort ? »
Et là en cœur : «évidemment c’est les vertes » !!

Une petite aparté pour dire que j’ai découvert une ambiance à la hauteur de sa légende dans les tribunes du Chaudron. A quand un tel engouement pour les filles ?

 

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